Ne te retourne pas - la critique

L’argument : Jeanne, plongée dans l’écriture d’un premier roman, constate des changements mystérieux autour d’elle et voit son corps se transformer... Son entourage ne semble pas s’en apercevoir. Troublée, elle découvre chez sa mère une photographie qui la met sur la trace d’une femme, en Italie. Jeanne, désormais transformée, y trouvera la clef d’un étrange passé...

Notre avis : Scénariste d’Ozon, pour lequel elle interpréta la fille dans la famille de Sitcom, Marina de Van avait été révélée en tant que réalisatrice par son premier film, Dans ma peau, passionnante descente aux enfers dans un genre (le fantastique), qui comporte peu de véritables réussites dans le cinéma français. La déception engendrée par ce second opus n’en est que plus cruelle.

© Wild Bunch Distribution

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Certes, ce récit d’une névrosée se croyant victime d’un dédoublement de personnalité se laisse voir sans ennui, grâce à une atmosphère qui incite à vouloir tirer au clair le mystère de cette énigme identitaire. Mais là où le Lynch de Lost Highway ou de Mulholland Drive parvenait à créer une véritable fascination et la volonté de suivre le réalisateur dans ses déambulations mentales, Marina de Van se contente d’aligner un montage choc et des péripéties bien convenues, sans parvenir à dépasser ce ton qui oscille entre le film de fin d’école (les délires dans l’appartement) et le téléfilm de prestige (l’épisode italien). Reste un casting honorable, avec une mention particulière pour Brigitte Catillon (la mère), remarquable comme à son habitude. Ceux qui s’attendent à un affrontement à la Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? entre Mesdemoiselles Bellucci et Marceau en seront pour leur frais : les deux actrices jouent quasiment le même rôle, un discret sourire dans le dénouement traduisant le seul échange véritable...