Critique

CINÉMA

Wolf creek - la critique du film

Le 24 novembre 2013

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  • puremorning 9 août 2006
    Wolf creek - la critique du film

    Staircase
    Le film commence comme un roadmovie entre ados - beuveries, amourette naissante, blaguounettes vaguement suggestives, galères de voyage - puis bascule dans le trash après que les trois héros ont bu de l’eau de pluie de Top End. Rien de tel pour entamer un film d’épouvante vraiment crade, où aucun détail de l’horreur - doigts coupés, moelle épinière sectionnée, corps mutilés - n’échappera au spectateur.

    Empruntant les codes du cinéma de genre, Wolf creek est un slasher movie bien ficelé, avec une belle photographie, des clins d’œil aux maître du genre, des acteurs convaincants. De l’honnête ouvrage, donc.

    Le seul problème est dans l’introduction écrite, de mémoire « 30 000 personnes disparaissent chaque année en Australie, 90 % d’entre elles sont retrouvées en moins d’un mois, d’autres ne reviennent jamais, inspiré de faits réels ». Le réalisateur Greg McLean, rattache le film à la réalité, statistiques à l’appui. Le flou est entretenu jusqu’à la fin, où un autre message écrit raconte l’épilogue de l’histoire. Oui mais, en confectionnant un puzzle à partir de plusieurs histoires de « boogiemen » australiens, s’inspire-t-on de la réalité ou la reconstitue-t-on ?

    La plupart des œuvres cinématographiques de fiction s’inspirent de faits réels. Prenons un film comme Volver, par exemple : des secrets de famille, des disparitions inexpliquées, des incestes... cela existe, mais Almodovar ne prétend pas, lui, s’être inspiré de la réalité, même si, morceaux par morceaux, on peut rattacher chaque bout du film à tel ou tel fait réel. C’est ce qui rend crédible et/ou vraisemblable une fiction, cela ne la rend pas pour autant vraie ou « inspirée de faits réels ».

    Greg McLean ne s’embarrasse pas de précaution sémantique alors même que le scénario est explicite : admettons qu’une telle histoire se produise, personne ne pourra témoigner qu’elle se soit déroulée ainsi car les morts ne parlent pas (je ne veux pas trop en dire pour ne pas tuer tout le suspens).

    Alors, Wolf creek, de l’honnête ouvrage ? Cinématographiquement, oui, mais « intellectuellement », le film relève un peu de l’escroquerie. Le film avait-il besoin de cela pour épouvanter plus ?

  • bortolussi 9 août 2006
    Wolf creek - la critique du film

    Inspiré d’une histoire vraie...

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