La fiction palmée
Le 3 janvier 2016
Le rythme et l’action ne sont pas forcément une histoire de mouvements hystériques de caméra...


- Réalisateur : Quentin Tarantino
- Acteurs : Uma Thurman, Harvey Keitel, John Travolta, Christopher Walken, Tim Roth, Steve Buscemi, Samuel L. Jackson, Amanda Plummer, Ving Rhames, Maria de Medeiros, Bruce Willis, Eric Stoltz, Rosanna Arquette
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Bac Films
- Editeur vidéo : MGM/United Artists
- Durée : 2h29mn
- Date télé : 29 novembre 2021 22:55
- Chaîne : TMC
- Date de sortie : 26 octobre 1994
- Festival : Festival de Cannes 1994

PALME D’OR, Cannes 1994
L’argument : Difficile de résumer Pulp fiction tant le film tient autant sur les savoureux dialogues écrits par Tarantino que sur l’histoire proprement dite. Plusieurs récits s’entremêlent avant de s’imbriquer les uns dans les autres. Tentons malgré tout d’éclairer l’intrigue...
Deux tueurs à gages (Vincent Vega et Jules) sont embauchés par le caïd Marcellus Wallace pour récupérer une précieuse mallette. Mais l’affaire tourne mal et nos deux tueurs se retrouvent avec un cadavre dans leur voiture. Parallèlement, un jeune couple braque un snack pour dévaliser la caisse. Et puis, il y a aussi la femme de Marcellus, complètement camée, dont Vincent va devoir s’occuper le temps d’une soirée... Et puis Butch, le boxeur qui tue accidentellement son adversaire alors que des sommes colossales sont en jeu et qu’il a été payé pour se coucher... Qu’on se rassure, tout ce beau petit monde va finir par se retrouver !
Critique : : Faire du neuf avec du vieux... voilà à quoi pourrait se résumer notre jugement d’un film comme Pulp Fiction si on se laissait aller à la critique facile et réductrice. Aujourd’hui et avec le recul nécessaire, personne ne peut contester le fait que quasiment dix ans après sa sortie, Pulp Fiction est et reste ce qu’il a toujours été : un film culte instantané mais néanmoins indémodable, car reposant sur un réalisateur unique ayant un traitement du cinéma unique.
Quentin Tarantino est avant tout un passionné, sa passion immodérée pour le cinéma de genre se matérialisant via l’hommage systématique, via la référence immédiate aux classiques qui ont sculpté son goût cinématographique... De cette vie passée à regarder, ingurgiter et assimiler des films de genre, résulte un cinéma protéiforme extrêmement codifié et qui pourtant n’a de cesse d’exploser les barrières des genres dans lesquels il puise son inspiration (on pourra citer comme exemple le plus récent la scène illustrant le passé de O-Ren Ishii dans Kill Bill qui voit de l’animation japonaise mêlée à la bande-son d’un western spaghetti !).
Avec Pulp Fiction, Quentin Tarantino prolonge le travail entrepris dans Reservoir Dogs sur la déstructuration totale de la narration. Pendant près de 2h30, le spectateur suit la résolution très ludique d’un immense puzzle dont les pièces auraient été volontairement éparpillées. À ce traitement narratif totalement décomplexé, Tarantino ajoute une réalisation d’une sobriété surprenante, réhabilitant par la même occasion l’utilisation du plan fixe en une séquence inoubliable (la confrontation entre Butch et Marsellus Wallace). Tarantino nous rappelle ainsi que le rythme et l’action ne sont pas forcément une histoire de mouvements hystériques de caméra mais bien de "mise en scène". On appelle ça une vraie leçon de cinéma !
Coup d’œil : Il y avait en 1994 de sérieux concurrents pour la Palme d’or. Citons pour mémoire Journal intime de Nanni Moretti, Grosse fatigue de Michel Blanc (prix du scénario), La reine Margot de Patrice Chéreau (prix du jury) ou encore Rouge de Kieslowski. Sans doute qu’avec Clint Eastwood comme président du jury, Tarantino avait un sacré atout dans sa manche. Le réalisateur de Bird avait déjà eu l’occasion de prouver par ses différentes productions à quel point il savait prendre à contre-pied spectateurs et critiques !
Galerie photos
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Mysterious31 20 novembre 2005
Pulp fiction - La critique
Vraiment un film culte pour moi. Un scénario génial, des dialogues exquis, des images somptueuses, une bande originale culte, bref une petite bombe créee par le grand génie Tarantino.
Un film à voir sans aucune hésitation, je dirai même un film à voir absolument car indispensable à la cultutre cinématographique.
Patrick Fairwater 3 juin 2013
Pulp fiction - La critique
Bien le bonjour, que dire de Pulp Fiction qui n’a pas été dit ? Que le scenario de Tarantino et Avary est excellemment genial ? Que les repliques sont inoubliables (Royal Cheese,le massage de pieds,Ezechiel,la montre...),que Travolta renait sous nos yeux,Jackson est menacant...Que la B.O semble faire parti du scenario...Bref, bientôt 20 ans que cet O.F.N.I est sorti et toujours aussi fun. A cette occasion, je me suis amuse a le remonter dans l’ordre chronologique, et ca donne un contrepoint sympathique ou (presque)toutes les scènes s’imbriquent dans le bon ordre...