Critique

CINÉMA

Factory - la critique du film

Le 24 juillet 2019

Un thriller sur fond de drame social. Youri Bykov poursuit son implacable réquisitoire contre la société russe.

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Copyright Bac Films, 2019
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  • hakima berrada 27 juillet 2019
    Factory - la critique du film

    Issu d’une famille ouvrière Youry Bycov sait quoi dire sur cette classe ouvrière russe actuelle.C’est que ce ne sont plus les"ouvriers"pseudo camarades" des entreprises étatisés ! Ce sont ceux des usines privatisées après la fin de LURSS...Et qui, du coup, ont les mêmes problèmes que les ouvriers de n’importe quelle entreprise privée du monde unifié par le capitalisme dit"neolibéral" ; Et là, le "patron" licencie et ferme l’Usine quand il trouve mieux où faire et où aller. Les dégâts sociaux qui en découlent...C’est pas son problème ni même celui de l’ETAT qui a permis la privatisation et s’est mué en Ponce Pilate
    Mais l’USINE"est russe et la lutte de classes (certes universelleque Y. BYCOV décrit a bien ses spécifités russes Intéressantes et nauséabondes.C’est que le capitalisme bureaucratique d’état qui s’est fait appelé "communiste"A impégné structurellement la société russe : Faut dire que ces patrons privés actuels ne sont que les bureaucrates d’hier qui ont vite achtés les usinesour qqs sous.Qui ont gardé leur sphère d’influence avec la police, la justice les ministères comme"avant" ! ; Et donc tout ce qui en découle, la corruption sous toutes ses formes
    Le film montre tout ça cdans une spirale mayonnaise qui monte dramatiquement ;A voir absolument
    Ce qui m’en reste, c’est que ce capitalisme aux mains d’ex bureaucrates n’a pas(encore ?) créé une "classe" consciente à enterrer ce système.de son but. Ces ouvriers qui se battent contre ce patronat mafieux se coalise pour se partager le fric soutiré par le kidnaping de leur patron.
    Et le personnage" Le Gris" qui a conscience de cette dérive a pigé que pour agir c’est ça qu’il faut faire miroiter à des ouvriers sur exploités qui ne veulent que VIVRE et faire vivre leurs proches mieux qu’avec les salaires minables qui n’arrivent qu’avec des mois de retard...Quand ils arrivent !
    Dans ce contexte d’exploitation bien de la RUssie actuelle, Y Bycov semble nous dire qu’il ne reste que le désir de vengeanceet non une lutte concertée de classes. Une vengeance de classe
    Ne pas s’étonner de tous les problèmes qui en découlent : avec ses questions fondamentales, ses critiques, ses "verbiages pédagogiques"incompréhensibles ailleurs et percus comme des "longueurs"Et Youry Bycov étale tout ça ; Avec ce pessimisme qui dit qu’avec cte mentalité les ouvriers russe ne vont pas loin et..n’iront pas loin ! Sauf. Sauf si en même temps il nous montre que tous ces protagonistes qui survivent au massacre ne seront plus jamais ce qu’ils étaient avant le kidnaping Tous. Sauf peut-être le patron qui n’a pas perçu qu’il ty a eu changement dans son plus proche acolyte
    Une phrase à retenir selon moi ; Au moment des tirs magnifiquement filmés dans l’usibe entre "le Gris" seul contre plusieurs acolytes du patron lourdement armés, eux.quand 2 des leurs sont abattus par le "gris", ils sont obligés de s’eclipser avec cette phrase : Il va gagner pac’qu’il est chez lui" !
    Un film passionnant qui nous laisse sur des conclusions multiples. Qui nous fait gamberger ; C’est devenu plutôt rare dans les films occidentaux
    Merci Yury Bycovo

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