It’s all about love

L’argument : It’s all about love met en scène un New York situé dans un avenir qui rapproche le film d’un long métrage de science fiction, mais qui n’est pas si distant de l’Amérique d’aujourd’hui. L’histoire se situe dans un futur imaginaire, où le froid s’est répandu sur les régions de l’hémisphère nord de la planète. Le film suit les pérégrinations d’Elena, une star du patinage sur glace que la célébrité a mené au divorce. Elle décide de quitter le métier, malgré le refus de son manager, et s’apprête à revoir son mari, arrivant de Pologne pour signer les papiers du divorce. Seulement, son manager ne l’entend pas ainsi et, après avoir fait cloner la championne, il décide de l’éliminer, ainsi que son mari qui peut se retrouver gênant... Le couple se retrouve alors entraîné dans une fuite sans fin.

Coup d’œil : Le film se présente avant tout comme un hybride de plusieurs genres cinématographiques. Si l’intrigue relève en grande partie de la science-fiction, voire du thriller fantastique, la situation dramatique dans laquelle sont plongés les personnages s’approche plus du drame romantique. Le rôle principal a été confié par Thomas Vinterberg à l’actrice américaine Claire Danes, rendue célèbre au grand public avec le Romeo + Juliet de Buz Lanzman et révélée par le récent The hours de Stephen Daldry. Thomas Vinterberg a déclaré avoir été ravi par le jeu de l’actrice dans le rôle d’Elena et attend avec impatience de tourner à nouveau avec elle. Pourtant, le reste du casting n’est pas négligeable ; Sean Penn s’y voit par exemple confier un rôle important, qui a suscité la curiosité des critiques dès l’automne 2001. C’est ensuite à Joaquin Phoenix que revient le rôle du mari d’Elena revenu de Pologne et aussitôt entraîné dans sa fuite. Mais au-delà d’un projet qui semble ambitieux, Vinterberg s’engage ici dans un pari qui l’éloigne du genre qui a fait sa gloire il y a quelques années. Le sujet de It’s all about love est en fait de mettre en scène la solitude dans laquelle l’homme moderne tend de plus en plus à s’enfermer, mais le fait à travers un récit romantique assez tortueux. Par delà ces considérations scénaristiques, le film prend pour parti pris de n’utiliser aucun effet spécial. "Cela ne nous intéressait pas", déclare Vinterberg. "Ce qui compte davantage, ce sont ces gens qui enjambent des morts sans s’en soucier ; c’est ça le futur du film."