Le 13 novembre 2015
La bande-originale du documentaire sur l’icone grunge Kurt Cobain Montage Of Heck investit l’intimité du leader de Nirvana. Malaise.
La bande-originale du documentaire sur l’icone grunge Kurt Cobain Montage Of Heck investit l’intimité du leader de Nirvana. Malaise.
En version courte de 13 titres, ou longues de plus de 30 morceaux et interludes, l’album posthume de Kurt Cobain, gloire hallucinée du début des années 90 qui aimait l’intimité du retranchement à la surexposition, est la bande-son du documentaire américain de Brett Morgen qui a redonner le frisson aux aficionados du grunge cette année.
La sortie sous forme de CD ou sur les plateformes de téléchargement suscite le malaise. Cadeau inestimable pour les fidèles esseulés de l’artiste suicidé en manque de nouveauté depuis plus de 20 ans ou voyage indiscret, voire voyeur, dans l’intimité d’un talent dévoilé sans fard, dans la crudité absolue et surtout sans l’autorisation de l’antistar qu’on n’imagine pas adouber pareille démarche ?
Sur cet opus posthume, les fans ne trouveront point de faces B non assumées, d’inédits somnolents depuis des décennies, mais des démos, des scrapsongs, des enregistrements de cuisine à la guitare qui pourraient presque ternir l’image nihiliste de l’artiste, sauf que celui-ci, c’est bien Cobain, et les enregistrements, dépourvus de contexte, mais surtout initialement de finalité commerciale, laissent transparaître toute l’intensité et les cassures du bonhomme, dont les expressions vocales au son de sa guitare grattée touche, comme sur la reprise des Beatles, And I love her, ou encore le tryptique You can’t change me/Burn my britches/Something in the Way (Demo).
Chacun se fera son opinion.
Galerie photos
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