Critique

CINÉMA

L’Imaginarium du Docteur Parnassus - la critique

Le miroir aux alouettes

Le 10 novembre 2009

Terry Gilliam réfléchit peut-être un peu trop sur sa condition d’artiste marginal et néglige de nous emmener aux pays des merveilles. Un joli conte mélancolique malgré tout.

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  • Norman06 11 novembre 2009
    L’Imaginarium du Docteur Parnassus - la critique

    Un divertissement de bonne tenue, des décors prodigieux, des mouvements de caméra vertigineux et un sens indéniable du rythme permettent de retrouver, dans certaines séquences, la folie naguère déployée par Gilliam. D’où vient alors que la magie n’opère pas totalement, et que l’on a l’impression d’assister à un spectacle balisé et faussement déjanté ? Sans doute le compromis commercial du réalisateur (collaborer avec un grand studio tout en préservant son indépendance) aboutit-il à un projet hybride, plastiquement inégal, qui ne séduira vraiment ni ses fans des grands jours, ni le public populaire des films d’aventures.

  • Camille Lugan 23 novembre 2009
    L’Imaginarium du Docteur Parnassus - la critique

    Un film séducteur et séduisant, dans un trop-plein de relief qui donne l’impression au spectateur d’être assis sur un coussin rebondi rempli d’eau. Tous les effets se voient, et pourtant on se sent bien dans cet univers de nuages blanc mouton et de prairies vert acidulé. A partir du (déjà) multiforme Ledger, il y a le plaisir de goûter une séquence à Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell, rêveurs hallucinés de la boîte à fictions de Gilliam. Sans regrets !

  • ’Boo’Radley 25 décembre 2009
    L’Imaginarium du Docteur Parnassus - la critique

    Terry Gilliam est le digne héritier des "primitifs" du cinéma, c’est un poète comme pouvait l’être Méliès, un prestidigitateur de classe de Robert-Houdin, un artiste à l’imagination égale à celle de Robida ou d’un Georges Omry. Pour s’en tenir à l’aspect strictement visuel du spectacle (car ne nous trompons pas : rien d’autre ne compte), son imaginarium est particulièrement réussi : les séquences de l’autre coté du miroir sont menées avec une telle virtuosité, un tel sens du merveilleux, que le spectateur essouflé n’est rendu à lui-même qu’au terme de la projection. Il a passé deux heures à Guignol et il en sort aliéné et heureux.

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