Mes Cop’s T2 C’est qui la Best ? - la chronique BD

Résumé  :
Jessica nous raconte, de manière décomplexée et humoristique, les mésaventures de ses copines. Au travers de leurs défauts, c’est une bande de jeunes filles d’aujourd’hui que l’on découvre. Après tout, à cet âge, qu’est-ce qui compte plus que les cours, les mecs, la famille, voire la vie ? Ben, les cop’s bien sûr !

Notre avis :
Jessica s’est fait toute une ribambelle de copines au cours de ses années d’études. Nous continuons à les découvrir avec ce petit regard malicieux et taquin que Cazenove porte sur les jeunes d’aujourd’hui. Il nous parle, toujours par le prisme de Jessica et ses copines, de leurs relations amoureuses, de leur rapport aux nouvelles technologies, des premières sorties, des problèmes d’argent de poche, des vacances, des défis stupides, de leurs complexes, enfin, de tout ce qui peut donner lieu à des gags simples et drôles, révélateurs de ententes et clashs d’un groupes d’amies.
Parfois acides entre elles, parfois tendres, mais toujours là, les copines se chamaillent, s’amusent , se disputent, se volent leurs hommes mais finissent toujours par se réconcilier. Mélangeant une ambiance bon enfant, une amitié indéfectible et surtout de l’humour, encore de l’humour et toujours de l’humour, Cazenove concocte un cocktail agréable. C’est avec plaisir que l’on parcourt ces pages qui nous racontent en gags d’une planche les vies de ces lycéennes. Certains sont vraiment drôles, d’autres juste amusants et d’autres encore manquent d’un petit grain de sel qui les rendraient vraiment hilarants.
On appréciera l’univers des Cop’s, car autour de ces filles, c’est la ville. Et au hasard des gags, on découvre une affiche, un panneau qui envoie des messages, des parodies et qui permettent d’ajouter une nouvelle couche à l’humour simple de Jess et ses potes. Il est presque regrettable que cette idée ne soit pas plus exploitée au cours de l’album.

Quand il s’agit de mettre en image les idées de Christophe Cazenove, Philippe Fenech s’en sort très bien. Si les cop’s ont des caractères différents qui permet de les particulariser et leur donner plus de personnalité, leur allure ajoute encore une couche. Elles sont blondes, brunes, ont des cheveux bouclés, lisses, portent des lunettes, un grand nez, des yeux verts, bleus, essayent des coiffures variées, apparaissent maigres, enrobées en bref, Fenech utilise tous les moyens qu’il a pour que physiquement, ces filles soient faciles à identifier. Bon, dans la précipitation, il arrive de confondre à leur blonde coiffure similaire Mélanie et Murielle – en plus, leurs prénoms commencent par la même lettre – mais devant la masse de cop’s qui habitent cet album, c’est peu.
Les visages, bien que différents, restent expressifs et l’on discerne avec plaisir l’exagération comique de l’étonnement, de la colère, du dégoût, de la tristesse...
Les décors sont présents, mais savent s’effacer pour accorder la prépondérance aux personnages. Parfois, ils disparaissent complétement pour céder la place à une ambiance colorée aidant à faire ressortir encore plus l’émotion ou la situation des héroïnes.
Le découpage reste simple, les planches sont composées le plus souvent de quatre bandes de deux à quatre cases. Pour varier, certaines cases perdent leur contour, accentuant ainsi un instant de flottement ou une situation.
Les angles de vues restent classiques, alternant entre plan large et plan serrés.
Parfois, des gags se résument à un dessin pleine page pour notre plus grand plaisir.

Qui c’est la best ? demande le titre. A la fin de l’album, on se rend compte qu’aucune n’est meilleure que l’autre et que toutes sont passées au tamis de la rigolade. Mes Cop’s, une BD bon enfant qui ne vise qu’à vous détendre et qui y parvient... avec humour.