Critique

CINÉMA

Gabrielle - la critique

Le 20 mai 2009

  • rjeugi 20 septembre 2005
    Gabrielle - la critique

    huis clos à trois, gabrielle, jean et leur maison début xx siècle...

    l’histoire d’un couple bourgeois gabrielle et jean, 10 ans de mariage, qui tient salon dans leur sublime maison, jusqu’au jour où un grain de sable va tout basculer, la découverte d’une lettre écrite par gabrielle dans un cabinet de toilette. l’un découvre qu’il n’y a jamais eu d’amour et tente de comprendre, l’autre a été tenté mais revient en connaissance de cause...
    de sublimes séquences en noir et blanc (seule la descente des voyageurs du train et la déambulation de jean dans les rues de paris, au début du film a été tourné en n&b) comme la montée de l’escalier par les domestiques. de très beaux mouvements de caméras & costumes, en particulier lors des réceptions dans la maison de gabrielle et jean, de salon en salon. très beau film servi par une musique originale qui embellit le film (à noter la sublime interprétation de raina kabaivanska en chanteuse russe) et bien sur deux acteurs prodigieux, isabelle huppert et pascal greggory sous la direction de patrice chéreau.

  • cgaillardot 7 octobre 2005
    Gabrielle - la critique

    Bien qu’il s’agisse bie nde théâtre filmé (dommage), on reste dubitatif à la fin. Est-ce dû à la froideurs des personnages (merveilleusement bien interprétés) qui fait que nous n’accrochons pas et nous ne pouvons prendre parti pour l’un ou l’autre. Il reste de l’incompréhensio ndes deux côtés, nous ressortons aussi déroutés qu’eux.
    Très beau film mais étrange !

  • ImLucky 21 novembre 2005
    Gabrielle - la critique

    Après "Intimité",Patrice Chéreau film avec "Gabrielle" la non-intimité si l’on peut dire. Nous sommes en 1912, dans une maison bourgeoise, où le gratin de Paris se réunit tous les jeudi pour affirmer une chose puis son contraire.Parmi un cercle d’habitués et de nantis, on ricane, on échange, on s’amuse à avoir le dernier mot. Ce petit monde est réglé comme du papier à musique, et le maître de ses lieus (Pascal Gregrory, remarquable de justesse), est fier de celle qu’il appelle "la pièce la plus splendide de ma collection", qui n’est autre que son épouse, Gabrielle, jouée par Isabelle Huppert (devrais-je encore une fois vous dire tout le bien que je pense d’elle ?)

    Mais soudain, l’horloge se dérègle quand Grabrielle laisse à son mari une lettre de rupture. La fuite de Gabrielle va alors sonner le glas de ce couple d’apparât.
    Essentiellement soucieux de paraître et d’agrandir le cercle de ses relations, le mari est soudain pris de panique, face au scandale que provoquera cette rupture. Le couple apparemment soudé va alors se briser à grands fracas, comme la carafe en cristal que le mari fait tomber à la lecture de la lettre. Adaptant une nouvelle de Joseph Conrad, "Le Retour", Patrice Chéreau met en scène son film comme une pièce de théâtre, en enfermant ses protagonistes dans un huit clos luxueux mais étouffant, espionnés par les domestiques où toute intimité est réduite au néant. Pascal Greggory joue à la fois le désarroi et de la honte, l’arrogance de l’époux offensé, le mépris. Il est tour à tour odieux et pitoyable.Quand Gabrielle revient de ses quelques heures d’errance, elle éclate de rire lorsque son époux lui annonce son pardon.Plus rien ne compte pour elle, qui annonce froidement :" le pire que j’ai fais, c’est de revenir" et fera payer à son époux son incapacité à l’avoir définitvement quitté. Commence alors un dialogue impitoyable entre les deux êtres, qui auront l’un pour l’autres des mots qui blessent. Chéreau fait référence au cinéma muet de l’époque, en soulognat certaines des répliques du film par des inscriptions écrites, qui semblent faire écho aux dialogues. Les silences sont aussi forts que les dialogues, par les gros plan sur les visages, dont on semble toucher le grain de la peau. Chéreau, tout en filmant le mépris, arrive à nous émouvoir par son génie de réalisateur et fait de l’histoire de ce couple une histoire intemporelle : peut-on impunément continuer de vivre avec quelqu’un que l’on n’aime plus ?

    Seule bémol:Chéreau passe du noir et blanc à la couleur, sans que l’on saisisse vraiment l’intérêt de ce jeu de ,qui n’ajoute rien à la qualité de sa réalisation.

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