Le 19 octobre 2025
- Genre : Drame, Fantastique
- Editeur : Casterman
- Famille : Comics, Album Jeunesse
- Date de sortie : 27 août 2025
Un conte moderne qui mêle réseaux sociaux et spiritisme.
Résumé : Recueilli par son grand-père depuis que son père a refait sa vie avec une nouvelle famille, Damian doit faire face seul. Alors lorsqu’il trouve une de ces fameuses et rares fleur des absents, il court vers le monument souvenir de sa mère décédée pour rappeler son fantôme...
Critique : En fondant ce récit pour enfants/ados sur un seul élément fantastique - la possibilité de faire apparaître le spectre d’un défunt grâce à une plante rare - La Fleur des Absents cherchait avant tout à raconter le deuil et l’acceptation sociale à l’orée du XXIe siècle, en particulier à travers le prisme des réseaux sociaux. Ici, le fantastique n’est qu’un prétexte : il n’est ni facteur de peur pour le lecteur, ni vecteur de péripéties aventureuses. Nous sommes à l’opposé d’une série comme Stranger Things qui avait remis le genre au goût du jour. Au contraire, avec son rythme stable, ses pages souvent dédiées à des émotions complexes, l’album semble même à contrecourant d’un monde où tout va plus vite, et c’est bien là la leçon qu’il faut tirer de cette lecture : savoir prendre le temps, apprécier les gens, savourer chaque instant. Ne pas imprimer ces mantras intemporels mais les suggérer est évidemment la force subtile de cette histoire, qui à travers ce fantôme non désiré d’une jeune fille, fait passer un message simple et universel.
© Casterman / Neetols
Pour retranscrire ce message plein de sentiments, le dessin s’avance sans volonté de rompre ou de surprendre. Très doux, entre comic et manga, le style de Neetols se veut apaisant, puisqu’il parle de revenants avec des couleurs vives, puisqu’il traite de mort avec des sourires. C’est presque un soulagement de lire ces pages sans avoir à imaginer le pire, qui se trouve prendre ici la forme d’un rejet social autour d’un feu de camp, mais sans les démons ou la moindre goutte de sang. D’ailleurs, même l’ombre y est plutôt tranquille, jamais noire, toujours bleue comme un chagrin, et les peaux ont elles un teint chaud qui fait du bien, jamais livides, jamais vraiment transparentes, même lorsqu’on est un fantôme.
© Casterman / Neetols
Fable sur le deuil et la sociabilité adolescents, La Fleur des Absents prend le fantastique pour l’envelopper d’une douceur rare et bienvenue dans un monde de technologies effrayantes, assez pour donner de l’espoir à tous les lecteurs et lectrices.
192 pages – 21 €
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Galerie photos
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