Le 10 avril 2013
- Voir le dossier : Démarrages Paris 14h
Une grosse production Dreamworks réussie contre de la science-fiction éthérée avec Tom Cruise... Les enjeux sont gros cette semaine.
Une grosse production Dreamworks réussie qui s’oppose à la science-fiction éthérée avec Tom Cruise... Les enjeux sont gros cette semaine.
Après quelques semaines sans envergure, le box-office reprend du tonus à l’approche des vacances de Pâques. Cette semaine, 2 blockbusters américains s’affrontent sur un terrain différent, l’un vise le grand public et les enfants, l’autre les jeunes adultes... Pour un mercredi à 14h, c’est forcément Les Croods qui s’empare de la pole position avec 3.641 entrées, soit le deuxième meilleur démarrage de l’année derrière l’increvable Django Unchained (plus 4.900). Le film d’animation 3D des studios Dreamworks est une tuerie comique et mérite largement sa moyenne copieuse de 202 spectateurs par écran. En tout cas, on est loin des 2.400 tickets vendus à 14h pour Le Monde Fantastique d’Oz qui visait le même public familial et qui avait déçu en France sur la longueur (Oz ne fera jamais 2 millions d’entrées sur la France !).
Pour Oblivion, les choses ne sont pas évidentes. Le film a été montré à la presse à la dernière minute, l’embargo sur les critiques jusqu’au jour de la sortie a suscité une certaine inquiétude du public et la promo a commencé très tardivement sans vraiment exploser en France. Le réalisateur Joseph Kosinski fait toutefois mieux qu’avec Tron L’héritage (1.690 dans 18 salles) en accueillant dans son univers de science-fiction assez épuré 2.187 astronautes. Sa moyenne de 122 drones par écran est relativement satisfaisante, le film étant exploité dans seulement 18 salles. C’est le bouche-à-oreille qui pourrait être périlleux. En tout cas pour le quinquagénaire Tom Cruise, les résultats demeurent proches de ceux de Jack Reacher (2.000) qui bénéficiait des vacances scolaires de Noël... Oblivion réalise un score remarquable à l’UGC Ciné Cité les Halles (721 entrées).
Après ces scores plutôt satisfaisants, on peut souligner un bide particulièrement cinglant pour le made in France bourgeois : Des Gens qui s’embrassent de Danièle Thompson est une déconvenue qui n’arrangent pas les affaires de Pathé après Turf et Les Misérables : 664 spectateurs dans 20 salles, la moyenne est suicidaire : 35 spectateurs par écran. On peut se poser la question de la légitimité d’une telle exposition intra-muros. L’affiche assez laide, le titre passe-partout, un casting quelconque et une bande-annonce terne ont littéralement enterré le film dès sa première séance. Un tel désaveu est grave et souligne un problème de stratégie, d’autant plus que le budget est cossu (17M d’euros !). Les Parisiens ont donc préféré aller voir à 14h Le temps de l’aventure de Jérôme Bonnell, film atypique porté par un couple d’acteurs formidables, Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne. Avec 1.007 spectateurs dans 14 cinémas, on peut trouver la moyenne de 72 bobos par salle encourageante.
Dans 14 multiplexes, la comédie britannique décalée, Mariage à l’anglaise existe comme elle peut (886 entrées, moyenne de 63), quand le magnifique La Belle endormie de Marco Bellocchio suscite un engouement restreint à 14h (260 spectateurs dans 8 salles, moyenne de 35). Malgré toute la reconnaissance vénitienne, Pieta de Kim Ki-Duk obtient un petit score : 108 spectateurs dans 7 salles. C’est l’une des pires moyennes de 14h avec 15 tickets vendus dans des cinémas d’un certain standing (Mk2 Beaubourg, UGC Bercy, UGC George V, Gaumont Opéra...).
Parmi les micro-sorties, on note deux excellentes surprises : Blanche nuit (78 spectateurs au seul St Lazare Pasquier) et Cosa Nostra (95 dans l’unique cinéma le programmant, à savoir le Reflet Médicis). The Act of Killing (16 entrées dans 1 salle) et surtout Photo (20 photographes dans 3 cinémas) en sont loin !
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