Le 14 novembre 2015
Alors que cette journée sera entachée à jamais par les événements dramatiques en cours au sein de la capitale... la vie culturelle continue son combat cérébral permanent. Pour preuve, cette deuxième journée de compétition cinématographique au Arras Film Festival.
Alors que cette journée sera entachée à jamais par les événements dramatiques en cours au sein de la capitale... la vie culturelle continue son combat cérébral permanent. Pour preuve, cette deuxième journée de compétition cinématographique au Arras Film Festival.

Notes : Les festivals à taille humaine tels que le FIFAM et le Arras Film Festival possèdent une vie fascinante qui leur est propre. Découvrir au petit matin les regards embrumés à la recherche de cafés fumants, tout en écoutant des débats sur les projections de la veille, est un spectacle impayable. "Quel beau film." "Ha oui mais dans la réalité ça se passerait autrement !". Des conversations captées à la volée dans les files d’attente qui donnent le rire aux lèvres. Il est toujours fascinant de s’immerger dans ces ambiances et d’y découvrir que certaines questions cinématographiques sont universelles. Journalistes, cinéphiles, ou festivaliers annuels en viennent finalement à se poser les mêmes questions. Ces imminentes et perpétuelles problématiques sur le terrain corroborent les pensées des hommes de lettre voulant que le septième art reste la "plus efficace illusion de réalité" (Denis Lévy) ! En ces jours funestes, des pensées telles que celle-ci sont précieuses. C’est dans cette atmosphère qu’on a pu découvrir six films, dont quatre de la compétition. The Culpable, tout d’abord, qui évoque avec justesse (mais un manque évident d’ambitions esthétiques) les attouchements sur mineurs par les hommes de Dieu. Virgin Mountain, quant à lui, représente notre deuxième véritable découverte de cette sélection : un poème sans concession, se focalisant sur les déconvenues d’un obèse quarantenaire. La réalisation a d’ailleurs remporté le prix du meilleur long métrage de fiction au Festival du film de Tribeca. Actuellement, peu de doute quant au fait que What’s between us et Virgin Mountain devraient faire parler le Jury presse lors de sa délibération. The Fencer, pour sa part, est une création sympathique, mais s’apparentant un peu trop à une sorte de Choristes à la finlandaise pour se parer d’une véritable identité. Les deux avant-premières ensuite, A Perfect Day et Moutains May Depart, furent de formidables découvertes sur lesquelles on reviendra très rapidement. La journée s’est achevée par la projection de l’ambitieux, mais probablement vain, The Red Spider, peinant en substance à trouver un véritable point de vue.

- © Ad Vitam
- Tao Zhao, héroïne sensible de l’excellent Au-delà des montagnes de Zhang-ke Jia.
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.





































