Le 3 août 2016
Pour résoudre la crise dans laquelle le festival d’Angoulême est plongé, l’État a nommé un médiateur, qui a fait une série de propositions.
Le ministère de la Culture et de la Communication a publié un communiqué qui fait état des propositions émises par Jacques Renard, le médiateur dépêché par l’État pour mettre fin aux conflits qui plongent le festival dans la crise. Il maintient l’édition 2017, mais engage une série de réformes d’envergure.
Depuis plusieurs années, le festival d’Angoulême, dont l’organisation est confiée depuis 2007 à Neuvième Art +, est le théâtre de différents conflits. L’édition 2016 a néanmoins marqué un tournant, après une série de couacs (souvenez-vous de la polémique des « faux Fauves ») et la menace des éditeurs de boycotter la prochaine édition de la manifestation. Le ministère de la Culture a en conséquence dépêché un médiateur, Jacques Renard qui, après avoir rencontré les différents partis, a formulé des propositions de réformes, qui apporteraient un changement significatif dans l’organisation du festival.
Le point d’étapes publié par le ministère souligne la nécessité d’un « profond changement de la gouvernance du festival » à travers « un processus de réformes ». Cette réforme prévoit la création d’une association qui regroupera les partenaires publics (État, collectivités territoriales), les organisations professionnelles représentatives du secteur de la bande dessinée (Syndicat National de l’Édition, Syndicat des éditeurs alternatifs, Syndicat national des auteurs compositeurs) ainsi que les institutions et structures actives en matière de bande dessinée à Angoulême (la Cité, Magelis, mais aussi l’association FIBD). Il s’agit-là d’un changement important, puisque la responsabilité de l’association du FIBD est, dans cette nouvelle structure, largement diluée.
Dans ce cadre, ce serait la nouvelle association qui toucherait directement les subventions publiques, et non plus la société prestataire Neuvième Art +. Celle-ci se verrait cependant proposer « un contrat pluriannuel renouvelable d’une durée conforme aux modalités habituelles d’intervention des pouvoirs publics » pour organiser la manifestation. La formulation laisse entendre que le contrat serait d’une durée limitée (de 3 à 5 ans ?). Rappelons qu’en 2007, Francis Groux – président-fondateur du festival – avait signé le contrait qui faisait de Neuvième Art + le seul organisateur de la manifestation, pour une durée de 10 ans.
Le communiqué du ministère stipule en outre qu’une nouvelle structure devrait remplacer l’association précédemment décrite. Celle-ci aurait pour objectif « de devenir la porteuse institutionnelle du festival et l’interlocutrice de l’opérateur ». Elle prendrait la forme juridique d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP), mais il ne s’agit pour l’instant que d’une hypothèse, le ministère précisant que d’autres solutions sont à l’étude.
Le communiqué du ministère est disponible ici
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