Le 17 août 2025
- Scénariste : Kouta Innami>
- Dessinateur : Kouta Innami
- Genre : Seinen
- Editeur : Doki-Doki
- Famille : Manga
- Date de sortie : 20 août 2025
- Durée : 1
Kouta Innami se penche sur l’histoire indienne pour écrire et dessiner cette histoire mêlant fiction et réalité, qui raconte l’ascension de Kautilya et d’un autre personnage étonnant, Chandragupta. Une belle occasion de découvrir l’Inde sous un autre regard avec cette série en trois tomes.
Résumé : Le récit débute au sixième siècle avant J.C., en Inde, avec la présentation d’une période de conflits incessants. Trois siècles plus tard, en - 326 avant J.C., Kautilya, combattant émérite et borgne, est l’entraîneur particulier de Pabbata, jeune prince du Magadha. Kautilya a tout pour être heureux, mais il n’a qu’un seul objectif : devenir le roi unique qui fédérera tout le pays. C’est alors que Pabbata lui annonce qu’il a obtenu pour lui un entretien avec son père, le roi du Magadha. Kautilya se rend à cette rencontre qui changera sa vie...
Critique : Dans ce premier volume, le protagoniste est Kautilya, qui a un objectif majeur : régner et recréer un nouveau monde. Il rencontre des obstacles importants : il n’est personne et n’a ni armée ni ami, en dehors de Pabbata, le prince de Magadha. Pourtant, Kautilya, guerrier redoutable malgré son œil en moins, ne lâchera jamais son but. Le personnage n’est pas forcément attachant, car la question se pose de ce qu’il est prêt à sacrifier pour réaliser son rêve.
C’est là où Raja est original. Avec son habituel protagoniste qui veut tout changer et est super compétent dans bien des domaines, à part le contexte indien, il n’y aurait rien d’original dans ce manga. Mais les choix de Kautilya et la froideur qu’il met dans ses décisions, créent un mélange chez le lecteur d’attirance et de méfiance. Si nous vous disons que le surnom de ce personnage ayant existé est « Le Machiavel indien », vous comprendrez mieux. Et ce mélange nous donne envie de découvrir la suite de cette trilogie. Car on se demande bien ce qui va se passer, surtout si on ne connaît pas l’histoire indienne.
Au cours du récit, de nombreuses notes expliquent l’attitude des personnages en nous donnant les clés de nombreuses coutumes indiennes. Si on est dans le respect de l’histoire et de la tradition, on est aussi dans l’action et les combats démesurés et dynamiques portent bien la marque du manga.
Kouta Innami / Doki Doki
Kouta Innami reprend certains codes du manga, le dessin noir et blanc avec les trames de gris. Mais il ajoute un intense travail de hachures pour renforcer les ombrages des trames. Ses personnages ont les grands yeux classiques, mais des traits beaucoup moins stylisés, des visages plutôt semi-réalistes avec les expressions toujours exagérées dignes du genre.
Les décors travaillés sont réalistes, mais là aussi, hachures et trames leur donnent du relief. Par contre, Kouta Innami utilise les lignes d’action pour renforcer la direction du regard, apporter une énergie vibrante à certains passages et une puissance au mouvement des personnages. L’humour n’est pas absent de ce manga, mais sans personnages au format shibi pour en accentuer les effets. Ces choix graphiques servent la narration qui nous garde dans cette reconstitution de l’Inde de -326.
Notons que, là aussi de manière habituelle, ce premier tome se finit avec des histoires courtes en une page, mais qui servent l’histoire principale en donnant des explications et de nouveaux éclairages.
Raja T.1 démarre en force en mêlant l’énergie du manga à l’histoire de l’Inde pour un récit où fiction et réalité historique se côtoient.
208 pages – 7,95 €
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