Le 22 novembre 2015
Hunger Games, dans son numéro final, a chuté plus fort que prévu, se retrouvant très loin des précédents volets de la saga, mais restant solide au démarrage. Découvrez l’analyse d’un week-end riche en nouveautés et en productions à Oscar plus ou moins méritantes.
Hunger Games, dans son numéro final, a chuté plus fort que prévu, se retrouvant très loin des précédents volets de la saga, mais restant solide au démarrage. Découvrez l’analyse d’un week-end riche en nouveautés et en productions à Oscar plus ou moins méritantes.
La dystopie semble lasser les adolescents américains. Trop de Labyrinthe ou encore de Divergente ? Est-ce aussi l’omniprésence de Star Wars qui laisse peu de place médiatique aux autres très grosses sorties ? Ou alors l’influence néfaste du 3e volet qui a été l’épisode le plus contesté de la saga, aux yeux des critiques et du public ? Dans tous les cas, les spectateurs ne se sont pas rués en nombre suffisant pour permettre à La Révolte partie 2 d’achever sa carrière sur les chapeaux de roue. Avec 101M$ dans plus de 4.175 cinémas, le film réalise évidemment un score satisfaisant, puisqu’il s’agit du 5e démarrage annuel, au-dessus des 100M$ en 3 jours, après Jurassic World, Avengers 2, Fast & Furious 7 et Les Minions, toutefois il s’agit du moins bon démarrage de la saga, puisque la conclusion n’arrive même pas à égaler les recettes du segment originel.
Premier week-end des Hunger Games / Recettes finales en Amérique du Nord
– Volet 1 : 152M$ / 408M$
– Volet 2 : 158M$ / 424M$
– Volet 3 : 121M$ / 337M$
– Volet 4 : 101M$ / estimations probables entre 260 et 290M$
Le reste du box-office n’a pas été glorieux pour autant, les spectateurs attendant probablement la Thanksgiving et son week-end prolongé, qui coïncidera avec la sortie du nouveau Pixar, Le Voyage d’Arlo, et également de Creed, l’héritage de Rocky Balboa, le nouveau volet (indirect) de Rocky, avec Michael B. Jordan et Sylvester Stallone, dont les premiers échos étasuniens sont très solides !
Parmi les nouveautés, nous citerons The Night Before, nouvelle comédie pour adultes avec Seth Rogen, mais également Joseph Gordon-Levitt. Dans la veine de Bad Santa, succès populaire de la comédie de Noël culottée, cette production Sony s’installe en 4e place avec 10.1M$. C’est peu. Le film bénéficiant d’un budget de 25M$ était projeté dans plus de 2.960 cinémas. Après le bide de Love The Coopers le week-end dernier (14.9M$ en 10 jours pour la comédie avec Alan Arkin, Ed Helms, Diane Keaton et John Goodman), ce genre de divertissement de fin d’année semble en manque d’arguments.
Secret in their eyes/Aux yeux de tous, avec Julia Roberts et Nicole Kidman, remake de Dans ses Yeux (Oscar du Meilleur film étranger en 2009), est une déception à la hauteur de sa réputation peu enviable (46/100 sur le site Metacritic). Le thriller noir pâtit de recettes misérables peinant à atteindre les 6.6M$ dans 2.392 cinémas, malgré sa tête d’affiche féminine impressionnante. Peut-on, après tel échec, se demander s’il reste encore un public adulte aux USA ? Peut-être...
Les sorties limitées de Carol (248.000$ dans 4 salles, moyennes de 62.000) et de Legend avec Tom Hardy (83.000$ dans 4 salles, moyenne de 20.750) pourraient laisser croire le contraire, mais l’échec récent de Steve Jobs, qui avait pourtant ouvert de façon spectaculaire dans ce même dispositif avant de s’écraser lors de l’élargissement de sa combinaison à 17M$, ne permet pas aux distributeurs de sabrer le champagne. La coproduction franco-turque Mustang démarre timidement dans 3 salles, avec 22.000$, mais pourrait fonctionner sur la durée.
Parmi les continuations, Spectre, le nouveau James Bond chute de façon décevante (-56.7% pour son 3e week-end). Désormais situé à 14.6M$, le film dépasse de justesse les 150M$ et finira plus près des 168M$ de Quantum of Solace que des 304M$ de Skyfall, qui restera une exception dans la carrière des Bond, puisqu’aucun épisode contemporain n’a su dépasser les 200M$ (en raison de l’inflation, on fermera les yeux sur les recettes des films anciens).
La Fox est enthousiaste au vu des 12.8M$ de Snoopy pour son 3e week-end, mais le film pourrait être écrasé par le poids lourd de Pixar le week-end prochain. En attendant, il frôle les 100M$.
Malgré un sujet pas très rock’n’roll, le biopic journalistique Spotlight, est robuste. Réalisé par Thomas McCarthy, avec des acteurs pas très bankables (Ruffalo, Michael Keaton, Rachel McAdams, Liev Schreiber, Stanley Tucci), le film gonfle le torse en 8e place avec 3.6M$, soit une hausse de 166% de ses recettes. Il est présent dans 598 salles, seulement, mais bénéficie des critiques les plus élogieuses de l’année 2015. Un triomphe artistique que l’on devrait célébrer prochainement aux cérémonies annuelles du cinéma américain.
Autre petite production méritante, Brooklyn de John Crowley, avec Saoirse Ronan, impressionne : 1.150.000$ dans 111 salles seulement, soit une hausse de 139% de ses recettes pour son second week-end. Ce drame historique de l’immigration, distribué par Fox-Searchlight Pictures, bénéficiait de critiques dithyrambiques également. Il sortira en France en mars 2016, après s’être bâti une solide réputation lors des cérémonies à statuettes.
Le drame minier sur la catastrophe chilienne de 2010 The 33, avec Antonio Banderas, Rodrigo Santoro et Juliette Binoche, confirme son échec américain pour son 2e week-end, Warner déplorant plus de 61% de baisse de fréquentation. Présents dans plus de 2.452 cinémas, ces 33 mineurs n’ont pas su rassembler 10M$ pour leur cause.
Grosse déception pour Angelina Jolie qui, après le succès d’Invincible connaît l’échec en tant que réalisatrice, avec By the Sea. Distribué par Universal, ce drame européen, où elle se met en scène aux côtés de son mari, Brad Pitt, n’a réalisé que 185.000$ dans 126 salles. Sa moyenne est catastrophique, et ne laisse nullement envisager un retour sur investissement (10M$), aux USA.
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