Le 7 mars 2010
Johnny Depp et Tim Burton marquent l’Histoire du box-office américain...
Johnny Depp et Tim Burton marquent l’Histoire du box-office américain...
Avec 116M$ en 3 jours, l’adaptation contemporaine d’Alice in Wonderland est une source de jubilation pour Disney qui ne s’attendait vraiment pas à pareilles "merveilles". Abîmé par des critiques invariablement ternes, le dernier Burton aurait pu mal finir, mais grâce à l’aura mythique du personnage, à la popularité spectaculaire de Johnny Depp et surtout grâce à l’effet indéniable de la 3D, il bat des records pour un mois de mars, doublant les pronostiques les plus optimistes. C’est évidemment le meilleur démarrage pour un film sorti en début d’année et plus précisément pour ce début d’année 2010. C’est aussi le 6e meilleur premier week-end de tous les temps ! A sa sortie, Avatar n’avait pu attirer que 77M$ dans ses lacs, mais avec une séance quotidienne en moins, en raison d’une durée de près de 2h40.
Avatar ne souffre d’ailleurs que très peu de cette concurrence en relief. La science-fiction épique s’essoufle, certes, de 43% de ses entrées, mais Cameron amasse encore 7M$ pour sa 12e semaine d’exploitation. Le mastodonte bleu figure toujours dans le top 5.
Face à l’exhubérance d’Alice, le reste du box-office est sans grand éclat. La deuxième nouveauté de la semaine, L’élite de Brooklyn s’assure 13M$, un score canonique pour une oeuvre classée R. Shutter island fait quasiment autant mais pour sa 3e semaine. Le Scorsese est désormais à 5M de la barre symbolique des cent bâtons. Le remake de The Crazies s’effrondre de 56% et avec 7M$ supplémentaires s’approche désormais des 30 millions. Tout à fait honorable, vu son petit budget.
Parmi les échecs, Percy Jackson n’assure pas (5M ce week-end pour un total de 78M) et Wolfman s’en est retourné à la niche, quittant le top 10 avec tout juste 60M$ dans sa gueule. Pour rembourser son budget de 150M$, cela risque d’être maigre !
Les films à Oscar jouaient ce week-end leur va-tout. Dans le genre, Crazy Heart est décidément une bonne surprise (+ 36%). Le biopic musical d’un crooner de la country, interprété par Jeff Bridges, est 9e avec 3.5M$. Il frôle les 30M$ de recettes.
The Blind side, à l’affiche depuis 16 semaines, dépasse enfin les 250M$. Le film a l’insolence d’augmenter ses recettes de 2.5%. Autre production à Oscar, In the air chute de 23% dans ses recettes, mais a généré un cumul de 83M$. Tout simplement excellent ! A single man n’a pas dit son dernier mot avec 52% de bénéfices en plus. Tom Ford empoche 455.000$ supplémentaires et devrait finir sa carrière au-dessus des 10 millions. On soulignera la ressortie de Démineurs, le favori des Oscar, qui ne convainc pas totalement. Déjà un semi-succès à sa sortie (moins de 15M$ à son compteur), le film de Kathryn Bigelow ne (ré)démarre pas sur les chapeaux de roue avec 439.000$, pour cette reprise coïncidant avec la grande cérémonie. Le film s’octroie une moyenne de 1.602 dollars par écran. Ce n’est vraiment pas exceptionnel. Heureusement, le marché DVD lui est plus favorable.
Terminons enfin l’analyse du box-office du week-end avec un coup d’oeil sur les deux Frenchies du moment. Le thriller de Polanski, The ghost-writer et Un prophète s’offrent des moyennes très solides au-dessus des 8.000 billets verts. Forcément, cette semaine, seul Alice in Wonderland pouvait prétendre à un meilleur taux de remplissage. Le Polanski a généré 1.3M$ dans 147 salles contre
265.000$ pour le film d’Audiard dans 30 salles. En comparaison, le film carcéral français aux 9 César devrait finir bien plus haut que Le Ruban blanc, actuellement à 1.7M$. Mais encore une fois, tout dépendra du résultat tant attendu des Oscar, dont les vainqueurs seront annoncés cette nuit...
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