Les Dinosaures en BD T4 - la critique BD

Résumé  :
En gags d’une page ou deux, les auteurs nous présentent un dinosaure et ses aptitudes particulières. Environ un gag sur deux se conclut par une petite case technique présentant les références de l’espèce traitée dans le gag. Mélangeant science et humour, ces dinosaures nous sont également présenté de manière humanisée par leurs dialogues et leur regard.

Notre avis :
Il faut reconnaître qu’un vrai travail de fond a été effectué par les auteurs pour nous présenter ces gros lézards disparus - ou presque, puisqu’il nous reste les sauriens – de notre bonne vieille terre.
Cette BD tranche donc avec ce qu’on peut lire habituellement sur ces bêtes. On sort du classique quatuor Tyranosaure, tricératops brontosaure et Velociraptor (le petit nouveau arrivé il y a quelques décennies grâce à Jurassic Park). Et c’est tant mieux car en se penchant sur d’autres espèces, Plumeri apporte un souffle et de la diversité. Cela permet d’éviter que cette BD tourne en rond et se morde la queue. Il n’y a aucun doute que seul le paléontologue averti pourrait prétendre à juste titre – et encore - ne pas apprendre quelque chose avec ce tome quatre. Un cahier illustré de 6 pages de dessins et de photos revient d’ailleurs sur une véritable découverte, celle du parasaurolophus – à vos souhaits - .

A côté de cela, l’humour vient du fait que les dinosaures humanisés parlent et s’expriment comme nous. Ils deviennent ainsi tout d’un coup plus proches et peuvent être victimes des mêmes petits travers que nous. Mais à l’image de la page de garde, qui présente certains dinosaures dans leur rapport de taille - et pas les mêmes au début et à la fin - on apprend plus qu’on ne rit. Si certains gags, comme « Le Sprinteur » ont un postulat de base hilarant et une chute inattendue, d’autres restent beaucoup plus prévisibles, comme « Majungasaurus » ou « Les dinosaures savent-ils nager ? ». Certains mettent plus en avant la découverte que l’humour comme « La chaîne alimentaire » et ont des chutes un peu plates ou assez inattendues et donc drôles comme « Le plus gros des animaux ». Mais à nos yeux, dans l’ensemble de tous ces gags, il y a trop peu de belles trouvailles humoristiques.

Au dessin, Bloz sait donner vie de manière réaliste à ces gros bestiaux qu’on n’aimerait pas croiser dans la rue. Et grâce à son travail sur les regards, il confirme l’humanisation apportée de belle manière par les dialogues de Plumeri.
Les décors colorés sont réalistes et arrivent à nous donner un bel aperçu de l’époque des dinosaures, en alternant avec la vision de notre monde. Là aussi, gros travail de documentation sans doute. Et cela se sent de manière agréable.
Le cadrage reste assez simple, des planches de quatre à cinq bandes composées de une à trois cases avec des alternances entre plans larges et serrés, au service de la narration et de l’humour.

Les Dinosaures en BD nous proposent une visite guidée réussie de la race des dinosaures. Si ces animaux deviennent drôles par leurs défauts et leurs expressions humaines, il manque un peu plus d’humour dans les différents gags composant ce quatrième tome.