Le 4 décembre 2011
Analyse des recettes du week-end du 2 décembre, avec les premiers chiffres des aspirants aux Oscar et la course à l’animation pour Noël 2011.
Analyse des recettes du week-end du 2 décembre, avec les premiers chiffres des aspirants aux Oscar et la course à l’animation pour Noël 2011.
On prend les mêmes et on recommence. Le week-end succédant à celui de Thanksgiving se traduit toujours par une énorme hésitation des majors à sortir le moindre film. Le public est fatigué et se prépare à Noël, donc déserte les salles. Cela se vérifie une fois de plus cette année avec une absence totale de nouveauté programmée et une baisse substantielle des recettes.
On retrouve logiquement Twilight : chapitre 4 en tête, grâce à 16M$ pour son 3e week-end et une chute de 59% de ses recettes. Il devrait finir au même niveau que son prédécesseur, autour des 300 millions, voire peut-être même un peu mieux grâce à l’arrivée stoïque des fêtes de Noël.
Plus préoccupant est la chute de 61.7% du Muppet Show. Le reboot qui succède à Raiponce dans la catégorie du Disney de Noël de l’année s’essouffle considérablement alors que les critiques sont jubilatoires et que le bouche-à-oreille était favorable.
La bande à Kermit doit donc se contenter de 11.2M$ pour son second week-end et d’un total de 56M$ en 10 jours. Il reste toutefois le leader de la bande des 4, c’est-à-dire de ce lot de 4 grosses productions enfantines qui visent les fêtes de fin d’année et qui se côtoient dans le top 10 ce week-end. Ainsi Hugo Cabret qui a enchanté la critique réussit à bien se maintenir (-32.9%) pour son 2e week-end avec 7.6M$. Le Scorsese sur Méliès a engrangé 25M$ dans 1.840 cinémas. Le score est correct, mais il devra vraiment tenir sur la durée pour pouvoir rentabiliser un budget élevé que l’on dit autour des 100M$. Bide patenté en revanche pour Arthur : Mission Noël qui ne permettra pas à Sony de réitérer le triomphe de Tempête de boulettes géantes. Avec 25M$ en 10 jours et une baisse de 39M$, cela laisse augurer le pire (en France il a démarré 5e autour des 190.000 lutins). Mais le véritable désastre de cette fin d’année a pour titre Happy Feet 2 qui dégringole encore de 52% pour ramer à 6M$ pour son troisième week-end. Le film de George Miller, pour le coup, moins bon que son très lointain prédécesseur (distribué il y a 5 ans !), vient de dépasser de justesse les 50M$.
Le réchauffement climatique ne lui permettra jamais d’atteindre les 200 millions de l’opus 1. Toujours dans la catégorie de l’animation, Le chat potté a vécu et doit se contenter d’une médiocre 9e place pour son 5e week-end, avec à peine 139M$. Il devrait toutefois dépasser les 148M$ de Megamind, le megaflop de 2010 du studio Dreamworks, pour se hisser au niveau du vraiment pas terrible Nos voisins les hommes (155M$ en 2006).
Rentabilisent leur budget initial sans briller : Les immortels (75M$ en 4 semaines, budget de 75M$), Le casse de Central Park (toujours dans le top 10 en 5e semaine, avec un total de 70M$ et un budget légèrement supérieur de 75M$) et la déception J. Edgar (30M$ en 4 semaines et un budget de 35M$). Le dernier film de Clint Eastwood sur le directeur mythique du FBI, joué par Di Caprio, est une pure déception pour Warner.
Le reste des films à Oscar trouvent plus ou moins leur rythme. The descendants est un beau succès pour George Clooney avec encore 5.2M$ pour son 3e week-end et déjà 18M$ en 3 semaines dans les poches de FoxSearchlight.
Le film n’est exploité que sur 574 sites. L’état de grâce pour Clooney se confirme avec l’envol des Marches du pouvoir qui revient dans la course, avec une hausse signifiante de ses entrées : en 9e semaine, il remonte de 194% grâce à l’ajout miraculeux de 865 salles. Sa dernière réalisation en profite pour dépasser les 40M$ ! Même sursaut pour Minuit à Paris en 29e semaine, qui grapille encore 275.000$ grâce à une relance de 366%. Le Woody Allen est installé désormais au-dessus des 55M$. Plus gros succès de son auteur devant Hannah et ses soeurs (40M$ en 1986), le conte parisien est fin prêt pour la course aux statuettes.
Carton au démarrage pour Shame de Steve McQueen avec Michael Fassbender.
L’obsession sexuelle est un thème qui a offert au film la meilleure moyenne de ces 3 derniers jours avec 36.100 $ dans chacune des 10 salles où il était programmé. Ce drame sulfureux est donc à 360.000$, légèrement au-dessus de The artist, le Frenchy à peine présenté comme tel aux USA, mais véritable coup de coeur de la presse. Le Hazanivicius avec Jean Dujardin célèbre son deuxième week-end à plus de 30.000$ par écran. C’est un triomphe, avec 496.000$ en 10 jours. Avec deux écrans supplémentaires (6 au total), le film se permet même de grignoter 0.5% de recettes en plus. Pourra-t-il par contre convaincre un public large ? Casting français, noir et blanc, muet... Cela fait beaucoup pour l’imaginer à plus de 10M$, mais tout reste possible à ce jour. Les Weinstein comptent l’exploiter d’ici Noël sur 250 sites. A côté, A dangerous Method de Cronenberg semble
moins bien paré ! Le biopic psychanalytique compte certes 30.000$ par écran, mais, sorti sur 4 salles, il voit ses recettes diminuer de 26.8% pour son second week-end. Le film n’est vraiment pas commercial, de toute façon. Tout comme Sleeping beauty qui fait un démarrage timide à 10.000$ dans 2 salles. L’aspect clinique de sa thématique pourrait bien éconduire les habitués de l’art et essai.

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