Le 12 octobre 2017
La grand-messe des « journalistes ciné numériques » en est déjà à sa dixième édition et continue de nous offrir de belles surprises. Malgré l’absence de certains distributeurs (Warner, comme d’habitude, mais plus étonnamment UGC), d’autres ont joué le jeu et présenté certaines de leurs prochaines sorties, donc pas mal d’exclusivités et de surprises.
Le premier d’entre eux a été Pathé. La firme a commencé par deux bandes-annonces déjà en ligne : Le Fidèle, le nouveau Michael R. Roskam avec Matthias Schoenaerts et Adèle Exarchopoulos, et Le Brio, avec Daniel Auteuil (qui sortiront respectivement les 1er et 22 novembre). Autres bande-annonces inédites : celles de Les Gardiennes, le film d’époque de Xavier Beauvois (à retrouver le 6 décembre) ; de Les Promesses de l’aube, une adaptation du best-seller de Romain Gary par Eric Barbier (le 20 décembre) ; de In The Fade, qui malgré un accueil mitigé à Cannes avait valu un prix d’interprétation à Diane Kruger (le 10 janvier) ; Mektoub my love, le nouvel Abdellatif Kechiche, dont les images estivales promettent une émouvante amourette de vacances (le 14 février). Pathé nous a également vendu Les Tuche 3 via quelques teasers ultra-référencés qui laissent espérer un meilleur opus que le numéro 2. Entre les titres des prochaines sorties de 2018 cités, essentiellement des comédies populaires qui provoquèrent une certaine crispation du public (Le Doudou, Larguées, La Ch’tite Famille mais aussi Alad’2...), l’animateur de Pathé a évoqué le nom de Paolo Sorrentino, qui nous réserve donc sans doute une sortie l’an prochain. A surveiller.
Le second distributeur de la journée, Pretty Picture, n’avait que deux films à nous présenter... qui d’ailleurs sortiront le même jour, en l’occurrence le 11 novembre. Il sortira donc parallèlement, en e-cinéma, Les Bonnes sœurs, une comédie américaine qui joue la carte du burlesque blasphématoire outrancier (si vous fantasmez sur les nympho en soutanes, vous serez plus que servis) et, en salles, Borg/McEnroe. Un thriller sportif qui parvient, en plus de donner les rôles titres à deux excellents acteurs, à tirer tout le potentiel cinégénique du tennis (un pari loin d’être gagné d’avance !).
Epicentre, l’un des principaux distributeurs d’arts et essai en France, nous a à son tour dévoilé quelques bandes-annonces symptomatiques de l’éclectisme de leur line-up : Le documentaire L’assemblée, sur le mouvement Nuit Debout et ses difficultés à mettre en place un système de démocratie participative (à retrouver le 18 octobre) ; Centaure, un film venu tout droit du Kirghizistan sur la passion des chevaux (31 juillet) ; L’amour des hommes, un film tunisien potentiellement sulfureux avec la belle Hafsia Herzi (le 28 février) ; Nobody’s Watching, un film argentin dont la bande-annonce ne donne que peu d’autre informations sur la trame sinon qu’il a été en partie tourné à New-York (le 11 avril) ; The Strange Ones, un thriller dont les très belles images de la bande-annonce sont plus énigmatiques encore (11 mars) ; Coby, un drame sur une transsexuelle (une femme qui devient homme, c’est ça qui le rend original) qui s’annonce bouleversant (en avril) ; et enfin, Kedi, un documentaire qui permettra aux amateurs de félins de passer 80 minutes au milieu des chats errants d’Istanbul (le 27 décembre).
Rezo Films, malgré une riche line-up, n’a présenté qu’un seul et unique film, Tueurs, un film de braquages franco-belge inspiré d’un fait divers sordide survenu dans les années 80. Son argument étant qu’il a été écrit et coréalisé par un ancien braqueur, qui est venu en personne nous présenter son film, a de quoi laisser attendre des scènes d’action tendues mais plus réalistes que les habituelles surenchères spectaculaires. A voir le 6 décembre.
Première major américaine de la journée, la Fox a toutefois débuté par la line-up de son groupe Searchlight, chargé de distribuer les productions les moins onéreuses de la firme. C’est ainsi qu’ont été diffusées les bandes-annonces de Battle of sexes, une comédie sportive avec Steve Carrell et Emma Stone (à retrouver le 22 novembre) ; 3 Billboards, une comédie un peu plus grave que les précédentes exubérances de Martin McDonagh (le 17 janvier) ; L’île des Chiens, le second long-métrage d’animation de Wes Anderson après Fantastic Mr. Fox, mais dont l’imagerie japonisante semble moins bariolée (11 avril) ; La Forme de l’eau, le nouveau poème fantastique de Guillermo del Toro, très attendu depuis son accueil dithyrambique à Venise (le 2 février).
La Fox ne nous a offert en revanche aucune image de leurs X-Men Phoenix ni de Deadpool 2. A peine un mini-making-of loin d’être enthousiasmant des Nouveaux Mutants. Elle nous a, toutefois, permis de découvrir les bandes-annonces de Red Sparrow, un film d’espionnage avec Jennifer Lawrence en Mata-Hari russe (le 2 mars) et surtout de la prochaine comédie musicale The Greatest Showman, avec Hugh Jackman et surtout une bande-originale dont elle espère ouvertement faire le tube de l’année à venir (24 janvier).
La matinée s’est terminée par les bandes-annonces de Sony. Call me by your name, une romance italo-américaine qui –exactement comme le film de Kechiche– s’annonce être une belle histoire d’amour estivale (à retrouver le 10 janvier) ; White Boy Rick, dont le nom d’Yann Demanges à la réalisation a de quoi faire naitre des espoirs de polar musclé et bien filmé (le 31 janvier) ; L’extraordinaire voyage d’un fakir, une adaptation du canadien Ken Scott du best-seller « L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » (le 14 mars) ; L’expérience interdite, un remake du film de Joel Schumacher à qui on ne peut souhaiter que de mieux vieillir (le 22 novembre) ; Insidious, la dernière clef, peut-être enfin le dénouement de la saga horrifique initiée par James Wan (le 3 janvier) ; Jumanji, moins un remake qu’une modernisation de la version de 1995 qui, pour rappel, devait beaucoup à la présence de Robin Williams... pas sûr que Dwayne Johnson le fasse oublier (le 20 décembre) ; Les Aventures de Spirou et Fantasio, qui a au moins le mérite d’être fidèle à l’univers de la bande-dessinée de Franquin, avec notamment Ramzi Bedia en Zorglub (le 21 février) ; Alpha, une aventure située à l’ère du Paléolithique (le 21 mars), et Pierre Lapin, une adaptation peut-être pas si enfantine du conte pour enfants (le 4 avril).
L’après-midi a débuté par la line-up très franco-française de Gaumont, et ses nombreuses bandes-annonces : Au revoir là-haut, qu’on ne présente plus (le 25 octobre) ; Maryline, la nouvelle comédie dramatique de Guillaume Gallienne avec Adeline d’Hermy dans le rôle-titre (le 15 novembre) ; Burn Out, un film de gangsters et de go-fast avec François Civil (le 3 janvier) ; La mort de Staline, une comédie politico-historique par le réalisateur de l’excellent In The Loop (le 17 janvier) ; et enfin Santa & Cie, le film de Noël de l’inénarrable Alain Chabat, qui en a profité pour venir nous avouer être très en retard sur sa post-production. L’animateur de la Gaumont a également évoqué quelques autres sorties de 2018, dont Belle et Sébastien 3, prévu pour les vacances de février, mais aussi le premier long-métrage réalisé par Franck Dubosc dont le seul pitch (un beau parleur qui se fait passer pour handicapé) a tout de la faute de goût.
Pour sa part, Jour2fête nous a présenté les bandes-annonces de ses deux prochaines sorties, le drame tunisien La Belle et la meute (le 18 octobre) et le documentaire A nous de jouer (le 8 novembre). Ses animateurs nous ont également présenté leurs sorties prévues pour 2018, qui là aussi alterneront fictions (dont le prochain Hong Sang-soo) et documentaires (dont pas moins de trois sur les coulisses de campagne présidentielle de trois candidats différents : Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Jean Lasalle).
Quand est venu son tour, Universal nous a déçus en nous annonçant n’avoir aucune image exclusive à nous offrir. Ce n’est pas un problème d’embargo, on n’a vraiment RIEN vu, même pas la bande-annonce du prochain Pacific Rim. A peine nous a-t-on vaguement évoqué les noms de quelques cinéastes qui devraient alimenter leur line-up 2018, mais vous en saurez plus en consultant leur site. Pour se faire pardonner, le studio nous a offert l’avant-première de leur prochaine sortie : la comédie française Daddy Cool (le critique ne saurait tarder).
La journée s’est achevée par ce qui était assurément la plus grosse attente de nombreux spectateurs : Disney... autant dire que là, nous sommes limités par un lourd embargo. Les sections Disney Nature et Disney « Live Action » nous ont tous présenté la bande-annonce de leur prochain projet, respectivement Blue, qui nous plongera, littéralement, dans la faune des fonds-marins, mais n’aura vraisemblablement rien de plus à proposer que le films Océans (à retrouver le 28 novembre) ; et Un raccourci dans le temps, un film fantastique qui s’annonce dans la droite lignée de Tomorrowland et à qui il faut espérer de connaître un meilleur sort (le 14 mars).
LucasFilms ne nous a pas vraiment surpris puisque la bande-annonce de Star Wars épisode 8 venait d’être mise en ligne quelques heures plus tôt... mais il faut avouer que sur grand écran, ça en jette un peu plus. Pixar, quant à eux, nous ont proposé des extraits inédits de Coco, dont il faut espérer qu’il sera un peu plus qu’un moyen de fédérer le public mexicain (à voir le 28 novembre), ainsi que de la suite au plus grand film de super-héros de tous les temps : Les Indestructibles 2, prévu pour le 4 juillet.
A propos de super-héros, Marvel nous a également offert des extraits inédits de leurs prochains films, à savoir Thor Ragnarock (le 25 octobre), Black Panther (le 14 février) ainsi d’une vidéo promotionnelle délirante de son Ant-man 2 (le 18 juillet). Bizarrement, pas un mot sur Avengers : Ultimate War qui sortira pourtant avant...
Voilà de quoi alimenter nos séances jusqu’au prochain Showeb, qui devrait se tenir le 20 mars 2018. D’ici là, une seule chose à faire : aller au cinéma !
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