Le 24 décembre 2011
Les rois des années 80 et 90 sont morts ! Rejet total des derniers Kassovitz, Luc Besson, Jean-Jacques Annaud, Régis Wargnier et Christian Clavier ! Encore une fois...
Les rois des années 80 et 90 sont morts ! Rejet total des derniers Kassovitz, Luc Besson, Jean-Jacques Annaud, Régis Wargnier et Christian Clavier ! Encore une fois...
Il est intéressant de constater que les goûts des spectateurs français ont changé. L’absence de certains cinéastes dans un créneau académique pendant de nombreuses années ne leur a pas permis de revenir sur les devants de scène avec le hit qu’ils escomptaient avoir. The Lady, or noir et L’ordre et la morale ont coûté très cher, très très cher, mais personne ne les a vus.
Pour Besson, c’est un énième flop qui pourrait l’inciter à prendre le chemin de la retraite qu’il avait anticipée à l’époque de son dixième long. Il doit changer de genre et revenir là où on le désire vraiment, dans un cinéma au ton et au scénario surprenants, toujours à la lisière du cinéma de genre et du film d’auteur, et surtout dans la production pour gamins !
Concernant Jean-Jacques Annaud, le style n’est tout simplement plus adapté à notre époque. Aujourd’hui L’amant, L’ours ou 7 ans au Tibet connaîtraient très probablement des sorts semblables. Il en va de même pour Régis Wargnier, qui après Indochine n’a plus jamais convaincu. La ligne droite est allé droit dans le mur. Après Man to man, le cinéaste est exsangue. Il n’évolue pas et surtout n’attire pas les nouveaux cinéphiles qui ne voient dans son cinéma que de la poussière des années 90.
Quant à Kassovitz, l’heure de gloire de La haine est loin. Les jeunes spectateurs ne le connaissent plus en raison de ses longues années d’absence ou de son cinéma impersonnel américain des années 2000. Quand il revient avec un bon film, le sujet n’est plus attaché à un nom porteur et personne n’y va. Il faut dire que pour donner envie au grand public d’aller voir un film historico-politique sur le drame d’Ouvéa en 1988, il fallait de vraies stars pour faire passer la pommade. Et c’est vraiment dommage, car comme pour Or noir et The Lady, le film était plutôt réussi !
Et que dire de la raclée prise par Christian Clavier ? On ne choisit pas sa famille... mais on choisit bien ses films. Les spectateurs ont oublié que son association avec Jean Reno avait pu donner des multimillionnaires comme L’affaire Corned-beef, Les anges gardiens et surtout Les visiteurs 1&2... Mais c’était il y a vingt ans !
Pensée émue pour Mélanie Laurent qui, malgré l’accueil relativement positif des Adoptés, sa première réalisation, a connu deux bides avec Requiem pour une tueuse (direct top 10 des fours de 2011) et Et soudain, tout le monde me manque. Sans oublier son album solo... Pourtant, elle sortait des succès de La rafle et Le concert.

Allez, place au récapitulatif des plus gros échecs de l’année 2011 en France !
Janvier
– Comment savoir de James L. Brooks a été vu par 102.000 spectateurs (dans plus de 200 salles) malgré la présence de Reese Witherspoon, Owen Wilson, Paul Rudd. Aux USA, son bide fut historique !
– Requiem pour une tueuse : 94.000 (229 salles). Et oui, l’un des gros fours de l’année 2011 était un sous Nikita avec Mélanie Laurent…
Février

– Le marchand de sable : 67.000 pour un film d’animation distribué dans plus de 200 cinémas.
– Sanctum : une cata pour une production James Cameron en 3D : à peine 240.000 spéléologues.
– Justin Bieber : never say never : sortie avancée de deux mois en France, et seulement 46.000 ados dans ses filets. Cela préfigurait l’échec de l’album de Noël du jeune chanteur dont tout le monde se contrefout.
– Contre toi : 31.000 entrées pour le film de Lola Doillon, malgré la presence de Kristin Scott Thomas. Promo désastreuse, personne n’a vraiment su que le film sortait…
Mars
– Fighter : apparu en pleine euphorie des Oscar, alors que triomphaient Black Swan et Le discours d’un roi, ce très beau drame sportif dérouille sur le ring (286.000). Metropolitan connaîtra un échec semblable en septembre avec Warrior.
– Le Marquis : 515.000 entrées pour une comédie star avec Richard Berry et Franck Dubosc, c’est vraiment décevant.
– Route Irish : 66.000 entrées pour un Ken Loach. L’un de ses plus gros échecs personnels, malgré une diffusion cannoise en mai 2010.
– Pollen : les documentaires animaliers, c’est passé de mode et Disney Nature en paie les frais (65.000 entrées dans 169 salles, les insectes volent très bas !)
– Chez Gino , on rit jaune : 104.000 pour José Garcia qui était pourtant présent dans 198 salles. Le distributeur avait-il fumé pour l’exposer autant ? On le croirait volontiers.
– La permission de minuit de Delphine Gleize est un échec impitoyable à 132.000, alors que le film était exploité dans 207 salles.
– La ligne droite :un pur désastre, un de plus pour Régis Wargnier. 106.000 dans 24 salles, on peut guère faire pire !
– Ma compagne de nuit, Emmanuelle Béart n’attire pas sur son seul nom : 9.000 entrées dans 27 cinémas, le sujet délicat (le cancer) en a éconduit plus d’un…
– Les yeux de sa mère 206.000 entrées dans 242 salles malgré un casting prestigieux (notamment Deneuve), c’est évidemment un score minable. Un tel affront est à peine compréhensible.
– Bonobos : documentaire animalier le retour, 76.000 amis des bêtes, c’est déjà nul, mais dans 292 salles, cela confine au désastre.
Avril
– Winnie l’ourson : 186.000 nostalgiques dans 381 salles. Disney, aidé par Pixar, a échoué !
– Et soudain, tout le monde me manque, Mélanie Laurent essuie encore un sérieux revers au cinéma : 238.000 tickets (254)
– Mr Nice 15.000 (48)
– Les Aventures de Philibert, capitaine puceau, pour Gaumont, l’année commençait très mal avec 58.000 adeptes de pastiches de cape et d’épée. Son bide a redéfinit le mot échec !
– Winx Club, l’aventure magique 3D, on est très loin des chiffres acidulés du premier volet : 56.000 contre 365.000, ça fait mal, hein ?
Mai
– Le complexe du castor : 189.000 pour Jodie Foster et Mel Gibson, malgré un passage à Cannes. L’affiche absolument laide n’a pas été d’une grande aide.
– Où va la nuit : l’équipe de Séraphine réunie pour un drame à 120.000 tickets. La nuit va visiblement droit dans le mur !
– Une folle envie : 79.000 gugusses ont eu une folle envie de quitter les 194 salles, projetant ce navet prénatal.
Juin

– Monsieur Papa : 452.000 pour Kad Merad, c’est très faible, d’autant plus qu’il était ici réalisateur !
– Un baiser papillon : 56.000 pour le film choral de Karine Silla avec Vincent Perez et Valeria Golino.
– Low Cost : humour nul, score nul : 239.000 amateurs d’humour à deux balles
– Nicostratos : 91.000 entrées dans 260 salles. Le pélican n’a jamais pris son envol, alors que le distributeur Warner soutenait la sortie.
– The Prodigies : 145.000 entrées pour l’animé français en 3D, les enfants ne sont pas rois, ça c’est sûr ! L’un des pires scores de 2011. Warner ne savait pas quoi en faire, repoussant systématiquement la sortie. Maintenant, on comprend pourquoi !
Juillet

– Le moine : l’adaptation d’un roman gothique britannique par Dominik Moll passe inaperçu : 183.000 spectateurs cultivés, c’est bien maigre.
– Hanna : 86.000 entrées pour cet ovni esthétique, et dans 153 cinémas, c’est consternant. Sony France n’y croyait de toute façon pas et n’a rien fait pour le sortir correctement, absolument rien !
– Il n’est jamais trop tard, le 2e long de Tom Hanks avec Julia Roberts attire 561.000 spectateurs dans 412 salles. A l’image du film, fade !
– Switch : le thriller français qui est sorti pour rien (275.000 policiers dans 231 cinémas)
– Les mythos 82.000 rigolos pour cette comédie ringarde distribuée dans 286 salles. Il fallait l’oser, son distributeur l’a fait. Les spectateurs, eux, ont fui.
– Les contes de la nuit 341.000 enfants pour ce luxueux film d’animation en 3D. Quel dommage, le papa de Kirikou n’avait jamais connu un tel revers !
Août

– Conan : un remake au score incroyablement faible de 260.000 entrées, malgré une sortie de blockbuster ! Il faut dire que c’est un vrai navet !
– Impardonnables, 199.000 pour le Téchiné… C’est vrai que celui-ci était particulièrement anodin.
– RIF : R.I.P à 127.000 amateurs de polars français.
– Zookeeper 146.000 galopins pour cette comédie exploitée dans 231 cinémas.
– Green Lantern 794.000 entrées pour un blockbuster en 3D adaptant un DC Comics, on peut rire ? Vu la nullité du produit avec ses effets spéciaux kitsch, on a plutôt envie d’en pleurer.
Septembre

– Présumé coupable : avec 406.000 entrées, le fait divers d’Outreau était attendu au tournant. Il avait bénéficié d’une telle presse que son bide ne prouve qu’une chose, que la pédophilie et le sordide se vend plus sur BFM qu’au cinéma.
– Les hommes libres : Tahar Rahim, révélation de Un prophète a connu une année très difficile. 138.000 dans 199 cinémas, c’est désolant, mais avec le four d’Or noir en novembre, cela en devient désespérant.
– True Legend. Ils sont où les 1.700.000 spectateurs de Tigre et dragon ? Universal n’a recensé que 12.000 adeptes de cinéma asiatique !
– Warrior : Tom Hardy n’attire pas, même si les critiques sont bonnes. 196.000 pour ce superbe film qui rappelle l’échec connu en mars par le même distributeur (Métropolitan) en mars avec Fighter
– Mais comment font les femmes, un vrai nanar. 230.000 entrées juste pour les longs cheveux de Sarah Jessica Parker, c’est encore trop !
– Glee on tour 3D : 14.000 entrées dans 43 salles. Après le bide américain, la Fox avait réservé le sort d’une sortie technique au Glee Club. Les fans ne se sont même pas rendus compte que c’était à l’affiche.
– Restless : Gus van Sant en est réduit à des misères, soit 79.000 spectateurs dans 100 salles. Son absence dans la grande compétition cannoise en disait long sur le petit cru que représentait ce métrage.
Octobre

– Beur sur la ville : 412.000. Avec sa promo tonitruante, on pouvait s’attendre à mieux, au moins le double !
– Emilie Jolie : score ringard pour dessin animé naze : 222.000.
– Apollo 18 : dans l’espace personne ne vous entend hurler. Au cinéma aussi, les salles étaient vides : 60.000 entrées dans 133 multiplexes. Nul !
– Hors Satan : Bruno Dumont n’existe plus. 25.000 entrées dans 50 cinémas d’art et essai. No comment.
– Poulet aux prunes 249.000 spectateurs quand Persépolis avait dépassé le million deux. Il y a quelque-chose qui cloche…
Novembre

– Le casse de Central Park : refroidi par l’échec américain, les exploitants ne lui ont pas fait confiance (seulement 201 salles l’ont programmé). Les spectateurs non plus : 175.000 braqueurs ont tenté le coup.
– Forces spéciales : le film d’action politique à la française n’attire personne (205.000 guerriers paumés dans le désert cinématographique)
– Le stratège : Brad Pitt pouvait-il faire pire : 110.000 entrées (au 21 décembre). On dira que pour un film sur le baseball, c’est presque un succès hexagonal.
– L’ordre et la morale : 148.000 dans plus de 300 salles pour Kassovitz. C’est avec Or noir l’un des échecs les plus décourageants !
– Or noir : Jean-Jacques Annaud connaît son deuxième flop consécutif (et le 3e sur 4 films en 10 ans !) après Sa majesté Minor en 2006 : 215.000 aventuriers dans 454 cinémas, c’est probablement le four de l’année 2011. Le style Annaud est passé de mode. L’académisme des années 80/90, même cautionné par la critique, n’attire plus. Le public a changé. Le flop du Besson, The Lady ne fait que le confirmer.
– The Lady de Luc Besson : 410.000 (au 21 décembre). Un score inimaginable pour le réalisateur du Grand Bleu, Nikita, Le cinquième élément ou encore Subway. Après Angel A et la trilogie des Arthur, le réalisateur Besson n’arrive plus à susciter l’évènement. L’un des 5 plus gros bides nationaux de l’année.
– Rhum express 79.000 pour Johnny Depp, certes, dans un film exploité dans 100 salles, mais quand même !
– On ne choisit pas sa famille 346.000 fans de Clavier dans plus de 480 cinémas ! C’est ce qu’on appelle une claque. On ne le rappelera jamais assez, les années 90, c’est fini !
Décembre
– Happy Feet 2, les manchots sont passés de mode et subissent un affront monumental 358.000 entrées en 2 semaines, même Mission : Noël fait deux fois plus !

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