Le 28 décembre 2025
- Acteur : Brigitte Bardot
- Voir le dossier : Nécrologie
Star la plus médiatisée de l’histoire du cinéma français, sex-symbol des Trente Glorieuses, actrice de Clouzot, Autant-Lara et Godard, la mythique BB a tiré sa révérence.
News : Avec Brigitte Bardot, disparue le 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans, disparaît un mythe du cinéma français, qui a révolutionné l’image de la femme au grand écran. Sa carrière cinématographique n’a duré qu’une vingtaine d’années, mais elle a su s’imposer comme une star majeure de 1956 à son retrait de la profession, en 1973.
Les premières années de sa carrière sont celles où elle conforte son statut de starlette en vogue, du Trou normand (1952) de Jean Boyer aux Grandes manœuvres (1955) de René Clair. Elle accède au vedettariat avec d’aimables comédies ou des incursions dans le péplum italien, par le biais de coproductions. Mais c’est le triomphe d’Et Dieu… créa la femme (1956) de Roger Vadim, son époux d’alors, qui lui assure une notoriété mondiale. Le film a sans doute vieilli mais impose le mythe BB, moue boudeuse, image de sexualité libre, blondeur provoquante, femme enfant fatale mais plutôt bonne fille.
En « quelques coups de reins », selon l’expression de Françoise Giroud, elle détrône Martine Carol dans son statut de sex-symbol du cinéma français. Plus jeune, plus belle et dotée d’un réel tempérament dramatique (quand elle est bien dirigée), Bardot explose le box-office. Plus que les œuvrettes mineures signées Molinaro, Christian-Jaque, Boisrond ou… Vadim, on retiendra quelques films majeurs où elle se surpasse. Dans En cas de malheur (1958) de Claude Autant-Lara, d’après Simenon, elle incarne une jeune délinquante dont s’éprend un avocat célèbre (Gabin). Puis Henri-Georges Clouzot lui donne son meilleur rôle avec La vérité (1960), chef-d’œuvre du film de mœurs et modèle de cinéma judiciaire, aux flash-back audacieux. Bardot apporte sa contribution à la Nouvelle Vague : si Vie privée (1962) de Louis Malle est un échec, la comédienne irradie Le mépris (1963) de Jean-Luc Godard, inteprétant l’ambigüe Camille Javal. Elle est alors au sommet de sa beauté.
L’actrice forme ensuite un duo mémorable avec Jeanne Moreau dans Viva Maria (Malle, 1965). On découvre aussi une chanteuse attachante dans sa collaboration avec Serge Gainsbourg (Harley Davidson, Bonnie and Clyde). La suite est moins marquante malgré l’agréable comédie L’ours et la poupée (1970) de Michel Deville et le méconnu Boulevard du Rhum (1971) de Robert Enrico. Brigitte Bardot quitte le cinéma après L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise (1973) de Nina Companeez. Retirée à Saint-Tropez, elle reste présente médiatiquement pendant les décennies suivantes, défendant la cause animale et suscitant la controverse par certaines de ses déclarations politiques. Restera l’image de l’icône absolue des années 50-70. En 2025, un documentaire, Bardot, réalisé par Alain Berliner et Elora Thevenet, lui a été consacré.
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