Le 1er mai 2014
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Damon Albarn revient en solo avec un album introspectif qui laisse des traces d’émotions insoupçonnables...
Damon Albarn revient en solo avec un album introspectif qui laisse des traces d’émotions insoupçonnables...
Epatant retour ! Alors qu’on s’attendait davantage à un retour de l’Arlésienne Blur pour un revival ultime de la Britpop des années 90, Damon Albarn crée la surprise avec son premier album solo en plus de 23 ans de carrière...
Loin des mélodies enjouées de son groupe auxquelles il nous avaient habitué à l’époque de Parklife ou The Great Escape, éloignée des expérimentations lunaires de 13 ou de Think tank, des tentations de reggae qui caractérisaient le concept upbeat de Gorillaz, pour lequel il a fourni pas moins de 4 albums, Alban revient à 46 ans en solitaire, même si l’on croise les noms de Brian Eno et qu’il revendique une collaboration sans faille avec le producteur Richard Russell, patron de XL Recording.

A la première écoute, Everyday Robots pourrait désarçonner. L’album est une suite de 12 titres courts, sur un tempo volontairement en creux, dans la ballade introspective qui se succède sans se donner une personnalité propre à la première écoute pour exister sur le format titre qui caractérise l’ère d’Itunes. L’euphorie des tubes de Gorillaz a disparu pour laisser place à une belle évocation d’états d’âme qui puisent leur force dans leur sincérité. D’un calme reposant, l’album suinte la mélancolie, celle qui caractérise les grandes solitudes humaines, les réflexions déçues sur les technologies, sur les affres du temps. La maturité du sale môme bondissant de Parklife renvoie parfois au constat ironique du deuxième opus de Blur intulé Modern life is rubbish.
Difficile dans une carrière aussi monumentale que celle de Damon Albarn de parvenir à dépasser ses classiques, et pourtant, Everyday robots resplendit d’une affirmation unilatérale, son album solo pourrait être le paroxysme artistique d’un auteur libre. Damon Albarn, avec une voix dépouillée, parvient à fouiller au fond de ses émotions et de son passé pour livrer un diamant brut, qui interpelle, titre après titre. Ses morceaux de bravoure sont autant de merveilles que de jalons qui fusionnent pour concourir à l’album le plus fort de l’année, dans sa cohérence et son absence de rigueur feinte, car le travail de production tend à la perfection.
En un seul mot, sublime !
℗ 2014 Thirteen Limited under exclusive license to Parlophone Records Limited. A Warner Music Group company.
Galerie Photos
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