Le 9 juillet 2016
- Date de sortie : 13 juillet 2016
Un film de Philippe De Chauveron.
Avec Ary Abittan et Medi Sadoun.
Après Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, le nouveau Philippe de Chauveron débarque dans nos salles mais personne ne semble s’en soucier. Autopsie d’une promo ratée qui en dit long sur le résultat final.
Résumé : C’est l’histoire d’un flic de la police des frontières qui ramène un gars dans son pays, sauf que ce n’est pas le bon gars et ce n’est pas le bon pays...

- Copyright UGC Distribution
Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? n’avait pas été montré à la presse, mais la comédie était franchement bonne. Vue en avant-première dans une salle du XVIIIe arrondissement de Paris totalement hilare, j’y avais vu alors la promesse d’un succès générationnel à la Gérard Oury.
Je ne m’y étais guère trompé. Le film allait dépasser les 12 millions d’entrées. Le distributeur UGC, conscient du potentiel, comptait sur l’effet de surprise pour vendre le divertissement, se méfiant de la mauvaise presse systématique autour de Christian Clavier, et de la réputation peu flatteuse d’un cinéaste, Philippe de Chauveron, qui n’avait à son actif que des comédies pour mômes totalement insipides (deux Ducobu) et surtout deux authentiques navets (Les Parasites avec Elie Semoun, et L’Amour aux trousses, avec Jean Dujardin) oui, oui, deux naufrages populaires. Bien lui en a pris. Aujourd’hui, Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu, est devenu une oeuvre culte, que l’on peut comparer aux Ch’tis ou au Visiteurs.
Cet été, Chauveron revient avec une nouvelle comédie, son genre de prédilection. Après un succès phénoménal et une telle réussite totale, il aurait été logique que le distributeur puisse trouver une date de sortie favorable à son nouveau bébé. Mais curieusement, une distribution estivale, un beau 13 juillet (pour profiter des gains faciles d’un jour férié ?), loin de la promo nécessaire (télé, radio), à ce type de spectacle, est totalement inappropriée. Tout le monde s’accordera à le dire, ce type de programme, avec vedettes françaises, il lui faut des 20h, des plateaux de télé... Il lui faut Drucker, Hanouna pour carburer dès la première semaine, non, dès la première journée si décisive, car en été, au milieu des blockbusters américains, la tranche de rire française ne pourra guère jouer sur le bouche-à-oreille.
La deuxième moitié de Juillet (Les Tuche 1 étant sorti un premier) est souvent considérée par les distributeurs comme l’occasion de vider ses tiroirs des productions honteuses, espérant que personne ne remarquera certains détritus cinématographiques que même leurs auteurs préféreront oublier. On se souvient de San Antonio de Frédéric Auburtin, que Pathé aura mis sur orbite un 21 juillet. Amazone de Philippe de Broca, avec Belmondo avait connu quatre ans plus tôt un sort semblable, en 2000.
Le cas de Débarquement immédiat ! est donc préoccupant. A cinq jours de sa sortie, peu de monde en discute, même sur les réseaux sociaux qui sont évidemment embouteillés par l’Euro. Les critiques sont furieusement absentes, à l’exception de celle de Culturebox, vraiment désastreuse. Bref, personne ne connaît vraiment ce blockbuster du divertissement populaire français qu’UGC compte exploiter mercredi 13 dans 500 salles.
On espère se tromper, mais vous voilà prévenus, Philippe de Chauveron, aujourd’hui a un tournant de sa carrière, pourrait ne pas devenir le nouveau Gérard Oury, Dany Boon ou Poiré de sa génération, alors qu’il en avait la possibilité rare. Réponse mercredi.
6.
Galerie photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.





































