Le 2 octobre 2015
2 octobre 2015
Vous l’aviez oubliée ? Tout à fait logique. Janet Jackson s’était absentée depuis 2008. Pis, elle n’avait pas connu un succès en 14 ans en France depuis le single All for you. Que vaut son retour ?
Vous l’aviez oubliée ? Tout à fait logique. Janet Jackson s’était absentée depuis 2008. Pis, elle n’avait pas connu un succès en 14 ans en France depuis le single All for you. Que vaut son retour ?
Ancienne prêtresse du funk, RnB et de la scène dance urbaine américaine, Janet Jackson a enflammé pendant près de 20 ans les charts de son pays, avec des albums concepts conséquents : Rhythm Nation (1989), Janet (1993) et The Velvet Rope (1997) ont offert pléthore de singles, tubes et hymnes à leur époque.
Un téton de trop exposée lors du SuperBowl (le fameux Nipplegate) qui lui a valu un bannissement des ondes et quelques faux pas artistiques plus tard (les albums Damita Joe et Discipline en 2004 et 2008), Janet réapparaît. A 49 ans, la mort de son frère toujours dans le ventre, la diva revient pourtant reposée avec un album qui n’a pas la prétention d’exploser les records de vente. Après tout, l’âge et l’avènement du streaming ont eu raison de chanteuses comme Mariah Carey ou Madonna qui vendaient bien plus. Elle revient donc pour enchanter ses fans, nombreux, qu’elle remercie chaleureusement en fin d’album.
Riche de 17 titres, Unbreakable ne concède rien aux modes, refusant les excès de featuring et morceaux aux sonorités trop actuelles. Pourtant, en cela réside le paradoxe, l’ensemble, respectueux d’une carrière généreuse, n’apparaît jamais ringard dans sa production. Exaltant la puissance des titres de Rythmn nation (Night, Burnitup !, Shoulda known better), avec parfois un savoureux accent de son frérot (Unbreakable, Dammn Baby), l’album bénéficie d’une production solide. Les collaborateurs de l’artiste, Jimmy jam et Terry Lewis, évitent le mièvre, la dérive dans une dance autotunée, et les compromis gênants (non, pas de duo avec Pitbull ou Enrique Iglesias), délivrant un délicieux hommage à la chanteuse dont ils n’ont retenu que le meilleur, y compris dans les titres plus doux (Lessons Learned, Black Eagle, After you Fall...) qui véhiculent une émotion qui curieusement semble absente du premier single de l’album, No Sleeep, pour le coup, la seule fausse note d’un ensemble cohérent. Le clip était d’ailleurs déjà quelque peu embarrassant.
Janet est pardonnée, The Great Forever, peut-être le meilleur titre de l’album, le prouve. Avec du coeur, elle peut faire des miracles, au sein d’une industrie musicale minée par un cynisme qui ne l’a pas atteinte.

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