Les Magritte du cinéma 2013 - le Palmarès

Face à Dead man talking, Mobile home et 38 témoins, À perdre la raison est le gagnant incontestable de cette 3ème édition des "César" belges !

Dans le duel qui l’opposait à Dead man talking (7 nominations contre les 8 amassées par le premier film de Patrick Ridremont), À perdre la raison est le vainqueur incontestable et incontesté de cette 3ème édition grâce à ses 4 statuettes (dont celle pour son savant montage) ; et cela après la victoire historique de Mr Nobody et des Géants, l’année dernière. En effet, Joachim Lafosse succède au palmarès à Jaco Van Dormael et à Bouli Lanners pour ce succès critique indissociable de son actrice principale : la formidable Émilie Dequenne, reine d’un soir. Quant à Dead man talking qui évolue en milieu carcéral, il doit se contenter de faire de la figuration avec l’unique récompense remportée pour les décors. Empochant au passage 3 Magritte, L’exercice de l’État est l’autre grand gagnant de la soirée en tant que meilleur film étranger en coproduction. Il permet à Olivier Gourmet de l’emporter face aux performances tout aussi impressionnantes de Benoît Poelvoorde, Jérémie Renier (en Cloclo) et Matthias Schoenaerts (vainqueur l’année dernière pour son interprétation habitée dans Bullhead). Dans les catégories « second rôle », le capital sympathie y est bien sûr pour beaucoup dans la victoire des bien-aimés Yolande Moreau (également présidente de la cérémonie) et Bouli Lanners (grand gagnant déjà, il y a un an). Enfin, le scénariste des films précédents de Joachim Lafosse, François Pirot, repart avec 2 trophées sous les bras grâce à son rafraîchissant coup d’essai Mobile home, tandis que Lucas Belvaux reçoit logiquement le prix du meilleur scénario pour son adaptation du roman éponyme de Didier Decoin.

–  Meilleur film : À perdre la raison de Joachim Lafosse
–  Meilleur film flamand (en coproduction) : À tout jamais (Tot altijd) de Nic Balthazar
– Meilleur réalisateur : Joachim Lafosse pour À perdre la raison
–  Meilleur scénario : Lucas Belvaux pour 38 témoins
–  Meilleur acteur : Olivier Gourmet dans L’exercice de l’État
–  Meilleure actrice : Émilie Dequenne dans À perdre la raison
–  Meilleur acteur dans un second rôle : Bouli Lanners dans De rouille et d’os
–  Meilleure actrice dans un second rôle : Yolande Moreau dans Camille redouble
–  Meilleur film étranger (en coproduction) : L’exercice de l’État de Pierre Schoeller
–  Meilleur documentaire : Le thé ou l’électricité de Jérôme Le Maire
–  Meilleur espoir masculin : David Murgia dans La tête la première
–  Meilleur espoir féminin : Anne-Pascale Clairembourg dans Mobile home
–  Meilleure image : Hichame Alaouie pour L’hiver dernier
–  Meilleur montage : Sophie Vercruysse pour À perdre la raison
–  Meilleure musique originale : François Petit, Michaël de Zanet, Coyote et Renaud Mayeur pour Mobile home
–  Meilleur son : Julie Brenta et Olivier Hespel pour L’exercice de l’État
–  Meilleurs décors : Alina Santos pour Dead man talking
–  Meilleurs costumes : Florence Laforge pour Le grand soir
–  Meilleur court-métrage : Le cri du homard de Nicolas Guiot
–  Magritte d’honneur : Costa-Gavras